Coup d'Etat au Soudan : ce que l'on sait de l'arrestation de plusieurs dirigeants dont le Premier ministre
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Des hommes armés ont emmené le chef du gouvernement, Abdallah Hamdok, et la plupart des ministres "vers une destination inconnue" tôt lundi matin.
L'ombre d'un coup d'Etat militaire plane plus que jamais au-dessus du Soudan. Le ministère de l'Information a annoncé que la plupart des dirigeants du pays, dont le Premier ministre Abdallah Hamdok, avaient été arrêtés et emmenés "vers une destination inconnue" par des hommes armés, lundi 25 octobre, dans la matinée. Dans la foulée, des centaines de manifestants sont descendus dans la rue pour "résister" à cette tentative de putsch. Franceinfo vous résume ce qu'on le sait de la situation dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Le Premier ministre arrêté
Après plusieurs heures d'incertitude, le ministère de l'Information saoudien l'a confirmé : le Premier ministre soudanais fait bien partie des dirigeants arrêtés. "Après avoir refusé de soutenir le coup d'Etat, des forces armées ont arrêté le Premier ministre Abdallah Hamdok et l'ont emmené vers un lieu non identifié", peut-on lire dans un communiqué. Un groupe de combattants a été vu auparavant en train de faire le siège de sa maison.
L'identité et la fonction des autres dirigeants ne sont pas encore connues. Sur Facebook, le ministère de l'Information écrit simplement que "les membres civils du Conseil de souveraineté" qui chapeaute la transition "et la plupart des ministres" ont été appréhendés à leur domicile avant l'aube, et qu'ils "ont été emmenés vers une destination inconnue".
Des militaires à la manœuvre
Qui se cachent derrière ces arrestations ? La télévision d'Etat a été prise par les militaires et à la mi-journée le général Abdel Fattah al-Burhane y est apparu. Ne cessant de répéter qu'il souhaitait toujours "une transition vers un Etat civil et des élections libres en 2023", il a malgré tout relevé tous les dirigeants de leurs fonctions, pour les remplacer, dit-il, par un nouveau gouvernement composé de "personnes compétentes". Le général Burhane a décrété l'état d'urgence et s'est engagé à respecter les accords internationaux signés par le Soudan, l'un des quatre Etats arabes à avoir récemment décidé de reconnaître Israël.
Des manifestants dans la rue
Depuis l'annonce de l'arrestation de la plupart des dirigeants, le hashtag #SudanCoup (que l'on peut traduire par #CoupdEtatauSoudan) est déjà utilisé sur Twitter. Des manifestants ont commencé à se rassembler dans les rues de Khartoum, la capitale, pour protester. Des barrages ont été installés, des pneus sont brûlés.
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