Israël : Netanyahu échoue à former un gouvernement, l’opposition veut saisir sa chance
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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n’a pas réussi à former un gouvernement ce mercredi après sa victoire aux élections législatives. Son échec ouvre la voie à l’opposition de gauche, qui va tenter de dégager une majorité.
Après plusieurs semaines de suspens, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis fin à toutes les spéculations : il n’a pas réussi à former un gouvernement dans le temps qui lui était imparti. Il devra à présent prendre contact, dès ce mercredi matin, avec les élus de la Knesset, le Parlement israélien, pour discuter de la suite du processus.
Après avoir remporté les élections législatives du 23 mars dernier avec 30 sièges sur les 120 que compte la Knesset, Benjamin Netanyahu a tenté de réunir une majorité de 61 députés pour former un gouvernement. Mais malgré l’appui de ses alliés des partis ultra-orthodoxes et des formations de droite radicale Yamina et d'extrême droite "Sionisme religieux", son compteur est resté bloqué à 59 élus.
L'opposition veut, à son tour, former un gouvernement
Le centriste Yaïr Lapid, ancien journaliste et animateur de télé vedette, à la tête de la formation Yesh Atid, "Il y a un futur", s'est quant à lui dit prêt à se voir confier la tâche de former un gouvernement. "Le temps pour un nouveau gouvernement est venu. Il s'agit d'une opportunité historique de briser les barrières qui divisent la société israélienne, d'unir les religieux et les laïcs, la gauche, la droite et le centre", a-t-il lancé.
S’il réussissait la première étape, celle d’obtenir du président Reuven Rivlin le mandat de former un gouvernement, M. Lapid devrait ensuite réunir les 61 élus. À ce titre l'ancien chef de l'armée et leader d’opposition, Benny Gantz, a affirmé mardi avoir "parlé avec tous les leaders des partis pro-changement pour leur demander de recommander à ce que M. Lapid obtienne le mandat de former le gouvernement".
Pour autant, une fois les voix ouvertement "anti-Netanyahu" réunies, le compteur s’établirait à 51 députés. Il faudrait alors convaincre 10 autres élus de se rallier à cette coalition de gauche. Leur succès marquerait un tournant dans l'histoire d'Israël avec le départ de Benjamin Netanyahu, qui a passé les 12 dernières années au pouvoir. Sinon, les Israéliens risquent de retourner aux urnes pour une cinquième fois en un peu plus de deux ans.
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