Premier cas de grippe aviaire H10N3 chez l’homme en Chine, faut-il s’inquiéter ?
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La Chine a détecté le premier cas de grippe aviaire H10N3 chez l’être humain. L’homme a été hospitalisé fin avril pour une fièvre. Il n’y a à ce stade aucun risque épidémique, assurent les autorités chinoises.
Un cas de grippe aviaire H10N3 a été détecté en Chine chez un homme de 41 ans, ont rapporté les autorités locales mardi 1er juin. C’est la première fois que ce virus contamine l’être humain. Le compte rendu donné par les autorités sanitaires provinciales est succinct, chirurgical.
Le patient, originaire de la ville de Zhenjiang (province du Jiangsu, dans l’Est), a été hospitalisé le 28 avril. Il présentait des signes de fièvre et d’autres symptômes non explicités. Le diagnostic de la maladie a été donné un mois plus tard. L’homme devrait bientôt sortir de l’hôpital, selon les autorités sanitaires chinoises.
L’ensemble des cas contact a été passé au crible. Aucun autre cas de la maladie n’a été détecté. Du reste, les informations restent parcellaires. Dans quelles circonstances l’homme a-t-il été contaminé ? Quel est l’ensemble des signes cliniques, leur gravité, les comorbidités et traitements éventuels ? Difficile, pour l’instant, de répondre à ces questions.
Pas de risque épidémique
« Le risque de diffusion à grande échelle (chez les humains) est extrêmement faible », tiennent tout de même à rassurer les autorités. « Le H10N3 est peu ou pas pathogène pour les oiseaux qui le portent, la plupart du temps, de manière asymptomatique », appuie Jean-Luc Guérin, professeur à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) et chercheur à l’INRAE, spécialisé en aviculture et pathologie aviaire. Les grippes aviaires connues ne se transmettent pas d’homme à homme, mais plutôt de la volaille à l’homme. Celle-ci ne semble pas faire exception. Le spécialiste va jusqu’à parler de « non-événement ».
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